L'élevage Scrofa (2013/2021)
Scrofa Farm
This place is extremely well known in the world of urban exploration. It is sometimes called The Nausea Slaughterhouse, notably by Glauque Land. But it looks more like a pig farm than a killing ground. During my first visit in 2013, the site was still in good condition, the corridors huge, the doors colored by the paintball games, and all the pig boxes so many small worlds….
In the heart of the Paris suburbs, it is very strange to find such an abandoned agricultural site. Close to all this human activity, the site sleeps quietly and weakens with the passage of time. The roofs collapse.
An article locates the abandon around 1986. Before being a breeding farm, it would have been a castle. Common thing in the surroundings, as each city of France has a castle, at least in ruins.
In 2021, during an online discussion with Glauque Land, I suggested that he try light painting with his drone. We then return to the site. Vegetation has progressed well in eight years. Its becomes more voracious, as if it wanted to defend this haven of peace.
Waiting for the night, we eat on site, then T. sends his drone to assess the space and the buildings, finally we explore the rest of the site.
I’m travelling in time : the golden age of the farm, my precedent exploration in 2013… At tht time, I was a bit reckless and had visited it with two friends as I was coming out of an chirurgical operation a week earlier.
T. points out a house in the distance, probably the manager’s one or the administrative center. The trip is a bit hazardous, the vegetation having submerged everything. Toilets, empty rooms, offices… Well-known, the place is necessarily tagged, emptied of its objects but not of its history. Are there any remaining site employees or residents who have experienced life and work there ?
Once night falls, we embark on our project. Finally, the exercise of long exposure, light painting and drone management in the middle of the night is so complicated. You have to wait for complete twilight in a very illuminated region, and even more in summer when the sun is a night owl.
We try several drone lighting systems. Headlamp, an unusual one, and then T. finally realizes that this technological gem has its own
lighting ! Don’t they say that you have to try several times before you succeed ?
After several attempts, we finally got there! Mosquitoes and a fall from the drone do not stop us. In front of the water tower, we pose under the drone. And the result is extraordinary As if a UFO had come to visit us, or abduct us… the choice is yours!
Many thanks to T. for agreeing to try these nocturnal photographic experiments with me!
Ce lieu est extrêmement connu dans le milieu de l’exploration urbaine. Il est parfois nommé “l’Abattoir”, notamment par Glauque Land. Mais il ressemble plus à un élevage porcin, qu’à un lieu de tuerie. Lors de ma première visite en 2013 (à gauche), le site est encore en bon état, les couloirs sont immenses, les portes colorées par les parties de paintball, les cases d’autant petits mondes….
En pleine banlieue francilienne, c’est très étrange de retrouver un tel site agricole à l’abandon. Près de toute cette activité humaine, le site dort tranquillement et s’affaiblit avec le temps qui passe. Le toit s’effondre.
Un article du Parisien situe son abandon en 1986. Avant d’être un élevage, il aurait été un château. Chose courante dans les environs, chaque ville d’Ile-de-France possède un château, du moins un reste ou un vestige.
En 2021, lors d’une discussion numérique avec T., je lui propose d’essayer la peinture lumière avec son drone. Nous retournons alors sur le site. La végétation a bien progressé en huit ans. Elle se fait plus vorace, comme si elle voulait défendre son havre de paix.
Dans l’attente du crépuscule, nous mangeons sur place, puis T. envoie son drone apprécier l’espace et le bâtiment, enfin nous circulons dans les recoins du site. Je voyage dans le temps. Temps de l’activité de l’élevage, temps personnel lors de ma venue en 2013. J’étais imprudent alors et avait visité le site avec deux amis alors que je sortais d’une opération, une semaine auparavant.
T. me désigne une maison au loin, sans doute celle du responsable ou alors le centre administratif. Le trajet est un peu hasardeux, la végétation ayant tout submergé. Sanitaires, pièces vides, bureaux… Connu, le lieu est forcément tagué, vidé de ses objets mais pas de son histoire. Reste-t-il des employés du site ou des habitants ayant connu le plein essor de l’élevage ?
Une fois la nuit venue, nous nous lançons dans notre projet. Finalement, l’exercice de la pose longue, de la peinture lumière et de la gestion du drone en pleine nuit est compliqué. Il faut attendre le crépuscule complet dans une région très éclairée, et d’autant plus en été alors que le soleil joue les couche-tard.
Nous essayons plusieurs systèmes d’éclairage du drone. Alors que nous lui accrochons une lampe frontale, une lanterne insolite, T. se rend compte finalement que ce bijou technologique possède son propre éclairage ! Ne dit-on qu’il faut essayer plusieurs fois avant de réussir ?
Après plusieurs tentatives, nous y arrivons enfin ! Les moustiques et une chute du drone ne nous arrêtent pas. Devant le château d’eau, nous posons sous le drone. Et le résultat est extraordinaire (photo ci-dessus) ! Comme si un OVNI était venu nous visiter, ou nous enlever… à vous de choisir !
Un grand merci à T. d’avoir bien voulu tenter ces expérimentations photographiques nocturnes avec moi !
L'élevage Scrofa (05/2022)
En 2022, j’acquiers un drone Mavic Air 2 de chez DJI. Après avoir tant vu Tim s’amuser avec le sien, j’ai sauté le pas. Au-delà du pur concentré de technologie, il permet de prendre de la hauteur, de chercher de nouveau angle pour la photo de paysage ou d’architecture. Et en exploration urbaine, cela prends tout son sens.
Mon premier vol, afin de tester et d’appréhender la machine, se fait près de l’élevage Scrofa car en campagne, loin des restrictions de vols. Je ne ramène pas beaucoup de clichés, mais je m’éclate.
• Le récit de Tim aka Glauque Land.
Ses explorations en 2009, de jour et de nuit, en 2018, en 2021 au drone ou encore son poisson d’avril 2023.